Cette taxe sur les animaux domestiques en 2025 fait déjà grincer des dents. Elle divise, choque, agace.
Une pilule qui passe mal chez les amoureux des bêtes… C’est officiel : à partir de cette année , avoir un chien ou un chat coûtera un peu plus cher. Pas à cause des croquettes ou du véto, non. Cette fois, c’est l’État qui s’invite dans la gamelle. Une taxe sur les animaux de compagnie entrera en vigueur, et rien que son annonce a suffi à électriser les débats. Car on parle ici d’un sujet sensible, qui touche à l’intime. On ne taxe pas un bien, on taxe un lien affectif.
Une idée qui refait surface
Eh oui, elle n’a rien de neuf. La France a déjà tenté l’expérience : jusqu’en 1971, posséder un chien impliquait de s’acquitter d’une taxe. Elle a été abandonnée, faute d’adhésion, perçue comme injuste et difficile à appliquer. Aujourd’hui, elle revient par la grande porte, sous une nouvelle forme, avec de nouveaux arguments. Mais pour beaucoup, c’est juste une vieille recette ressortie d’un tiroir qu’on pensait définitivement fermé. Ce, avant d’abandonner l’idée, jugée trop impopulaire à l’époque. Aujourd’hui, le gouvernement estime que les mentalités ont changé. Et que ce genre de mesure serait mieux accepté. On verra.
Le modèle allemand a servi d’inspiration. Là-bas, la taxe rapporte chaque année près de 420 millions d’euros. En France, le tarif prévu tournerait entre 80 et 120 euros par an pour un chien, un peu moins pour un chat. La taille de l’animal, sa race, la commune où vit le foyer : tout cela pèserait dans la balance. C’est à la fois logique et inégal.
Officiellement, il s’agit de responsabiliser les maîtres et de dégager des fonds pour soutenir le bien-être animal. On cite l’Italie, où certains molosses sont taxés jusqu’à 200 euros, et les Pays-Bas, qui imposent une assurance obligatoire. La France ne fait donc pas cavalier seul. Reste que cette taxe sur les animaux de compagnie en 2025 arrive dans un contexte déjà chargé pour les foyers. Et si l’intention paraît louable, sur le terrain, beaucoup y voient une pression de plus.
Les autorités espèrent quand même un meilleur accueil que dans les années 70. Cette fois, elles promettent que l’argent collecté servira à de bonnes causes. Refuges saturés, campagnes de prévention, soins vétérinaires pour les plus modestes… Sur le papier, tout est carré. Mais le cœur des gens, lui, ne fonctionne pas comme un budget.
Des objectifs ambitieux, un accueil glacial
On comprend l’idée. Limiter les adoptions sur un coup de tête, éviter les abandons, soulager les refuges. Depuis 2020, les abandons ont explosé : +30 %. Une taxe sur le chien en 2025 pourrait, selon ses partisans, freiner cette tendance. Encore faut-il que les bons payeurs soient ceux qui posent problème, ce qui n’est pas gagné.
Les projections évoquent plusieurs centaines de millions d’euros par an. De quoi, sur le papier, financer aussi un fichier national pour suivre les chiens jugés à risque. Ou encore faciliter la traçabilité des animaux en cas de perte ou de vol. L’objectif, selon un rapport parlementaire : encourager un vrai engagement. Si quelqu’un accepte de payer chaque année pour son chien, il sera peut-être plus attentif à son bien-être.
Mais la logique financière ne convainc pas tout le monde. Pour beaucoup, cette taxe sur le chien en 2025 ressemble plus à une punition qu’à un signal d’amour. Surtout quand on cumule déjà les frais : croquettes, soins, vaccins, pension… L’annonce tombe mal, dans une période où tout augmente. Un sondage récent le montre : 62 % des Français jugent la mesure injuste.
Et ce rejet ne reste pas silencieux. Une pétition dépasse déjà les 150 000 signatures. « Taxer les animaux, c’est pénaliser l’affection. » Le slogan est simple, direct, et il touche juste. Les refuges, eux, redoutent un effet inverse de celui attendu : plus d’abandons, surtout dans les zones rurales, et moins d’adoptions. Certains parlent déjà d’une baisse anticipée de 20 %. Le calcul politique devient risqué.
Entre colère et ajustements à la va-vite
Face à la fronde, le gouvernement commence à bouger un peu les lignes. Des aménagements sont sur la table. Chiens-guides et d’assistance seraient exemptés. Les familles nombreuses pourraient bénéficier d’un tarif dégressif. Et le montant total pourrait être plafonné à 1 % du revenu fiscal du foyer. Des ajustements logiques, mais qui arrivent tard.
D’autres pistes circulent. Un crédit d’impôt pour les dépenses vétérinaires. Un certificat d’engagement, remboursable si l’animal n’est pas abandonné dans les trois premières années. Certains évoquent même des partenariats avec les animaleries pour partager l’effort. Tout ça reste flou. Rien n’est arrêté. Le gouvernement promet des consultations publiques avant juin 2025. Il temporise. Il observe la réaction.
Mais une chose est claire : cette taxe sur les animaux de compagnie en 2025 ne passe pas inaperçue. Elle remue quelque chose de profond, au-delà des chiffres et des budgets. Elle bouscule la façon dont les Français considèrent leurs animaux. Pas comme un luxe. Pas comme une option. Mais comme des membres de la famille, à part entière. Et c’est peut-être pour ça que cette taxe pour chien provoque autant de crispations : elle oublie que l’attachement, lui, n’a pas de prix.