Retraités à l’étranger : la Cour des comptes démasque l’ampleur des fraudes, surtout dans ces deux pays du Maghreb

Soleil d’Alger ou plages du Portugal séduisent, mais la Cour des comptes alerte sur des fraudes massives.

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Les fraudes sur les pensions dans deux pays du Maghreb inquiètent de plus en plus les autorités françaises. Ce sujet, longtemps discret, refait surface à mesure que les chiffres grimpent. Des milliers de retraités vivent à l’étranger, perçoivent leur pension française et, dans certains cas, ces versements continuent après leur décès. Une réalité gênante qui coûte cher à la Sécurité sociale et mine la confiance dans le système.

Fraudes sur les pensions dans deux pays du Maghreb : un fléau difficile à cerner

La Cour des comptes tire la sonnette d’alarme depuis plusieurs années. Le manque d’échanges fiables d’état civil entre la France et certains pays complique les vérifications. Résultat : près de la moitié des pensionnés vivant hors du territoire échappent à un contrôle régulier. C’est dans ce contexte que les fraudes sur les pensions dans deux pays du Maghreb prennent de l’ampleur.

Des décès non signalés, des attestations de vie falsifiées ou des identités usurpées permettent à des pensions de continuer à être versées pendant des années. Les montants sont considérables. Les administrations françaises, dépassées par la lenteur des démarches et le volume de dossiers, peinent à réagir à temps.

Des mécanismes bien rodés

Le schéma est souvent le même : un retraité décède à l’étranger, et faute de transmission officielle du décès, les versements continuent. Parfois, un proche fournit de faux certificats pour entretenir l’illusion. Dans d’autres cas, un compte bancaire reste actif, et personne ne signale le décès. Ces fraudes sur les pensions dans deux pays du Maghreb exploitent les failles d’un système encore trop manuel.

Les caisses françaises doivent s’appuyer sur des documents papier envoyés par la poste, souvent difficiles à authentifier. Cette opacité nourrit les abus. L’Algérie et le Maroc concentrent une grande partie des pertes. Les estimations évoquent entre 40 et 80 millions d’euros par an pour l’Algérie, près de 12 millions pour le Maroc. Des sommes qui échappent totalement au contrôle des organismes français.

Des contrôles encore trop limités

À ce jour, seule une partie des retraités vivant à l’étranger est couverte par des accords d’échange automatisé. Dans beaucoup de régions, la vérification des certificats de vie reste aléatoire. Les agents du fisc ou des caisses de retraite se retrouvent confrontés à des registres d’état civil incomplets, parfois rédigés à la main. Les fraudes sur les pensions dans deux pays du Maghreb illustrent à quel point le manque de coopération administrative peut coûter cher.

Sans outils numériques partagés ni authentification biométrique, les contrôles demeurent fragiles. Plusieurs pays européens ont déjà mis en place des plateformes interconnectées pour vérifier la réalité des bénéficiaires en temps réel. La France, elle, avance plus lentement, freinée par des contraintes diplomatiques et techniques.

Vers un système plus sûr et transparent

Les autorités réfléchissent à de nouvelles solutions pour stopper l’hémorragie. Parmi elles, la création d’un registre numérique centralisé, accessible aux ambassades, aux caisses et aux consulats. Les pensionnés pourraient y certifier leur existence via une identification sécurisée. Ce dispositif réduirait les délais et limiterait les falsifications.

Un contrôle plus régulier et des échanges fluides entre administrations françaises et étrangères changeraient la donne. Les fraudes sur les pensions dans deux pays du Maghreb ne disparaîtront pas du jour au lendemain, mais la modernisation des procédures est une première étape indispensable. Derrière ces chiffres, il ne s’agit pas seulement de millions d’euros perdus, mais d’un enjeu de justice envers ceux qui cotisent et respectent les règles.

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