La Niña est désormais de retour et influencera l’hiver 2025-2026. Voici les effets redoutés au cours des prochains mois

Entre craintes et curiosité, les experts scrutent chaque fluctuation pour anticiper ce que nous réserve la saison froide.

Publié le

D’importantes variations de température dans le Pacifique annoncent un retour de La Niña qui pourrait bouleverser notre hiver 2025-2026.

Le Pacifique s’est refroidi, lentement mais sûrement, et cela suffit à réveiller un vieux phénomène : La Niña. Cette phase froide, discrète en apparence, bouleverse pourtant la machine climatique mondiale. Les météorologues confirment son installation. Et ses effets toucheront le Mexique, progressivement, au fil des prochains mois à venir. L’hiver 2025-2026 s’annonce différent, entre pluies accrues, températures lunatiques et contrastes nets partout.

La Niña, ce souffle froid du Pacifique

Quand les eaux de surface pacifiques refroidissent franchement, l’atmosphère réagit aussitôt et change ses réglages internes. Les vents pivotent, les pressions se recalent, la circulation de l’air se réorganise complètement alors. C’est à ce moment précis que La Niña prend forme. Selon les relevés du Centre de prévisions climatiques, la température de la mer a atteint entre -0,4 °C et -1 °C d’anomalie. Ce seuil suffit à confirmer le retour de la phase froide du cycle ENSO.

Les spécialistes estiment que La Niña restera active jusqu’à la fin de l’hiver 2025-2026, d’octobre à janvier, avant d’aborder une phase neutre plus stable au niveau global. Pour l’instant, son intensité reste modérée, autour de -0,9 °C à -0,5 °C en moyenne. Pas de super épisode annoncé, mais une Niña assez stable pour influencer le climat de tout un continent. D’ici le printemps, la mer devrait peu à peu se réchauffer, annonçant un retour progressif à l’équilibre. Pourtant, certains modèles envisagent déjà un nouvel épisode El Niño pour la fin 2026. Comme un éternel va-et-vient entre chaud et froid.

Un hiver imprévisible, entre pluie, froid et répit

Prévoir l’hiver 2025-2026 sous La Niña, c’est accepter une part d’incertitude. Cette alternance entre phase neutre et phase froide rend les projections délicates. Les modèles annoncent un hiver ni brûlant ni sec, mais ponctué d’épisodes contrastés : pluies intenses, gelées soudaines et journées ensoleillées. Les médias ont parlé d’un hiver chaud. Ce scénario semble improbable. Les modèles affichent plutôt une succession de séquences froides suivies de redoux, avec pluie puis neige, variable selon les régions concernées locales.

Au Mexique, les cumuls de précipitations pourraient dépasser les normales sur le sud-est, l’est et une partie du centre dès novembre. En décembre, les pluies remonteraient vers le nord-ouest et le golfe. Certaines zones, plus continentales, resteront plus sèches. L’hiver devrait osciller entre des moments calmes et des vagues de froid marquées. Janvier s’annonce comme le mois le plus humide, avec des perturbations venant du Pacifique vers l’Altiplano. Février, lui, pourrait offrir un répit relatif, plus sec mais pas forcément plus doux. Le froid reviendrait par bouffées, parfois accompagné de neige dans les régions montagneuses.

Les températures, elles, resteraient dans la norme, mais l’amplitude entre les journées chaudes et les nuits glaciales sera forte. Ce n’est pas un hiver extrême qui se profile, mais un hiver nerveux, imprévisible, avec des contrastes rapides.

Quand La Niña change de visage

Si l’intensité de La Niña venait à s’accentuer, le scénario changerait. Les hivers dominés par une Niña forte tendent à être plus secs et plus extrêmes, avec des journées chaudes suivies de coups de froid arctiques. Ce type de contraste crée des conditions instables, où des records de température peuvent tomber des deux côtés du thermomètre. Pour l’heure, la probabilité d’un tel renforcement reste faible, autour de 30 %. Les modèles misent plutôt sur un équilibre fragile entre neutralité et refroidissement léger.

Ce scénario mixte est d’ailleurs le plus plausible : une la Niña adoucie, combinée à une phase neutre partielle, favoriserait un climat humide et variable. Des vagues de froid plus fréquentes, des pluies éparses et un air plus sec par moments. Si un bref épisode El Niño s’invitait en parallèle, le contraste serait encore plus marqué : un jeu d’équilibre entre humidité et fraîcheur, entre périodes pluvieuses et redoux passagers.

Les courants atmosphériques pourraient aussi jouer un rôle clé. Le courant-jet, souvent plus actif sous La Niña, transporterait davantage d’humidité vers le Mexique. En parallèle, des vagues d’air arctique venues de Sibérie ou d’Alaska pourraient s’engouffrer dans le nord du pays, accentuant les gelées. Résultat : un hiver vivant, rythmé, loin de la monotonie que certains annoncent.

Vers un hiver2025-2026 contrasté et plein de nuances

Rien n’est figé avec La Niña. Ce phénomène agit comme une respiration du Pacifique : une inspiration froide, une expiration chaude, un cycle sans fin qui redessine les saisons. Pour l’hiver 2025-2026, tout indique un scénario mouvant, alternant douceur et rigueur, soleil et averses. Les régions du nord et du centre du Mexique pourraient connaître plusieurs vagues de froid marquées, tandis que le sud profiterait de pluies bienvenues après une année irrégulière.

Ce climat en mouvement constant rappelle une évidence : la météo n’est jamais figée. Sous l’influence de La Niña, chaque hiver devient une pièce unique, imprévisible, parfois rude, souvent fascinante. Et si cette phase froide ne dure que quelques mois, ses effets, eux, se feront sentir bien au-delà. Un cycle se ferme, un autre s’ouvre déjà, le Pacifique ne dort jamais.

Faites passer le mot : partagez cet article avec vos proches.