Après le chômage, la Cour des comptes cible des millions de retraités : ces deux catégories sont dans le viseur

La fraude aux pensions explose, révélant stratagèmes discrets, victimes démunies et urgentes ripostes des autorités en France.

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Depuis quelques mois, un sujet sensible refait surface et alimente les discussions. Le contrôle des retraites par la Cour des comptes s’intensifie et place de nombreux retraités sous surveillance. Les regards se tournent particulièrement vers deux profils : ceux vivant hors de France et ceux qui cumulent pension et activité professionnelle. L’objectif affiché est clair : limiter les fraudes et renforcer la solidité d’un système déjà sous tension.

Le contrôle des retraites par la Cour des comptes

Chaque année, des millions d’euros disparaissent à cause d’erreurs ou d’abus. On parle de pensions encore versées à des personnes décédées ou de situations non déclarées. Pour l’État, ces pertes atteignent environ 60 millions d’euros. Ce chiffre illustre bien l’ampleur du problème.

Afin de réduire ces dérives, près de deux millions de retraités devront désormais fournir des justificatifs précis. Certificat de vie, pièce d’identité valide et acte de naissance sont devenus les clés pour garantir la continuité du paiement. Le contrôle des retraites par la Cour des comptes se veut une réponse ferme, mais aussi un outil de justice. Car dans un système où la pension moyenne ne représente qu’une fraction du dernier salaire, chaque euro versé doit arriver au bon destinataire.

Comment prouver son existence administrative ?

Les retraités concernés doivent envoyer plusieurs documents, sans quoi le versement est bloqué. Trois pièces sont exigées : un certificat de vie, une pièce d’identité en cours de validité et un acte de naissance récent. Le tout doit parvenir aux caisses de retraite dans un délai de trois mois.

Pour ceux établis à l’étranger, l’exercice peut virer au parcours du combattant. Obtenir un certificat de vie au Maroc, en Algérie, au Portugal ou ailleurs demande parfois de longues démarches administratives. Ambassades, consulats ou autorités locales ne sont pas toujours simples d’accès. Le contrôle des retraites par la Cour des comptes met ainsi en lumière les difficultés spécifiques des pensionnés expatriés, déjà confrontés à des contraintes de distance et de lenteur administrative.

Quelles conséquences en cas de retard ou d’oubli ?

Les règles sont strictes : sans justificatifs, le paiement s’arrête. Il ne reprend qu’une fois les documents fournis et validés. Cette suspension automatique pousse les bénéficiaires à rester attentifs aux courriers et aux délais. Un simple oubli ou une erreur de transmission peut entraîner des semaines de blocage.

Pour les retraités hors Union européenne, certains organismes acceptent des traductions certifiées, mais mieux vaut se renseigner avant d’envoyer quoi que ce soit. Le contrôle des retraites par la Cour des comptes n’a pas seulement une dimension punitive. Il cherche à rappeler l’importance de régulariser sa situation, tout en incitant les familles à accompagner leurs proches dans ces démarches.

Le cumul emploi-retraite dans le viseur

Au-delà de la question de l’existence administrative, une autre problématique attire l’attention. Il s’agit du cumul emploi-retraite. Le nombre de bénéficiaires a fortement progressé ces dernières années. Des médecins, des consultants, des cadres… certains dépassent largement les revenus moyens grâce à ce dispositif.

L’idée initiale était de permettre à ceux qui en avaient besoin de compléter leur pension. Mais la réalité montre parfois des abus, avec des revenus dépassant 100 000 euros annuels. La Cour dénonce des effets d’aubaine qui fragilisent l’équité du système. Le contrôle des retraites par la Cour des comptes cible désormais ces situations, avec des recoupements de données et des vérifications plus fréquentes. Les caisses croisent feuilles de paie et relevés de pension pour identifier les cas problématiques.

Vers des règles plus strictes à l’avenir ?

Les débats politiques s’orientent déjà vers un durcissement. Plafonner les revenus du cumul ou réserver le dispositif à certains profils est sur la table. L’objectif reste le même : limiter les excès tout en protégeant ceux qui comptent réellement sur ce complément.

Les retraités actifs devront sans doute s’habituer à davantage de contrôles et à une surveillance renforcée. Les caisses disposent d’outils numériques toujours plus performants pour vérifier la cohérence des revenus déclarés. Dans ce contexte, le contrôle des retraites par la Cour des comptes s’impose comme un signal fort. Il ne s’agit pas seulement de sanctionner, mais de garantir l’équité d’un système soumis à des pressions démographiques et financières sans précédent.

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