Gouvernement Lecornu II : Nuñez à l’Intérieur, Rist à la Santé, Darmanin écarté… Toutes les dernières informations

Des noms inattendus font leur apparition, entre surprises et équilibres politiques fragiles.

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Ce dimanche soir, après quelques jours d’incertitudes, l’Élysée a enfin dévoilé le gouvernement Lecornu II.

L’Élysée a dévoilé ce dimanche la composition du gouvernement Lecornu II. Une chose est sure, le climat politique s’est immédiatement chargé d’électricité. Les visages changent, les équilibres bougent, les partis grondent. Le ton est donné : Emmanuel Macron a confié à Sébastien Lecornu les clés d’un exécutif qu’il veut plus resserré, plus pragmatique, moins bavard. Dans les couloirs du pouvoir, on parle déjà d’un virage assumé, presque brutal, après une semaine de flottement à Matignon.

Gouvernement Lecornu II : une équipe sous tension

Sébastien Lecornu a eu les mains libres. “Carte blanche”, glisse son entourage. Il voulait une équipe sans ego surdimensionné, sans œil rivé sur 2027. C’est chose faite. Le gouvernement Lecornu II affiche une ligne claire : du travail, de la méthode, et le moins possible de politique spectacle.

Laurent Nuñez quitte la préfecture de police de Paris pour s’installer place Beauvau. Un profil technique, discret, solide. Jean-Pierre Farandou, ancien patron de la SNCF, hérite du ministère du Travail et des Solidarités, une nomination qui en a surpris plus d’un. Catherine Vautrin, elle, prend les rênes des Armées, tandis que la députée Stéphanie Rist s’impose à la Santé. Des choix qui envoient un message : priorité à la compétence, pas aux étiquettes.

Autour d’eux, plusieurs figures conservent leur siège :

  • Roland Lescure garde l’Économie,
  • Amélie de Montchalin reste aux Comptes publics,
  • Jean-Noël Barrot conserve les Affaires étrangères,
  • Gérald Darmanin passe à la Justice,
  • Rachida Dati poursuit à la Culture,
  • Philippe Tabarot reste aux Transports.

Une continuité assumée, mais un souffle nouveau. Lecornu parie sur une alchimie entre technocrates aguerris et personnalités de terrain.

Des tensions politiques en pleine lumière

L’annonce de ce remaniement gouvernemental a immédiatement déclenché une onde de choc chez Les Républicains. Le parti a tranché net : six de ses membres, désormais ministres, sont exclus. La décision a été prise sans détour, comme une mise au point politique. Le message est clair : pas de double loyauté.

Les noms tombent un à un : Annie Genevard, Rachida Dati, Vincent Jeanbrun, Philippe Tabarot, Sébastien Martin et Nicolas Forissier. Tous rejoignent le gouvernement Lecornu II, tous quittent de fait leur famille politique d’origine. Une fracture de plus dans une droite déjà écartelée entre fidélité et stratégie.

Du côté de l’Élysée, pas d’inquiétude affichée. Cette recomposition était prévue. Elle s’inscrit dans la volonté du président et de son Premier ministre d’ouvrir le jeu à des profils extérieurs, sans renier la majorité existante. L’idée est simple : bâtir un exécutif d’efficacité, quitte à froisser les sensibilités partisanes. Une ligne risquée, mais assumée.

Une liste dense et une marge étroite

La liste des ministres s’allonge, et la diversité des parcours impressionne. On y retrouve notamment :

  • Monique Barbut à la Transition écologique,
  • Serge Papin pour les PME et le pouvoir d’achat,
  • Edouard Geffray à l’Éducation nationale,
  • Naïma Moutchou pour les Outre-mer,
  • Françoise Gatel à l’Aménagement du territoire,
  • Philippe Baptiste pour l’Enseignement supérieur,
  • Marina Ferrari aux Sports,
  • Laurent Panifous en charge des relations avec le Parlement,
  • Maud Brégeon comme porte-parole du gouvernement
  • Vincent Jeanbrun, ministre du Logement

Parmi les délégués :

  • Laurent Panifous
  • Maud Brégeon
  • Aurore Bergé
  • Marie-Pierre Vedrenne
  • Alice Rufo
  • Catherine Chabaud
  • Mathieu Lefèvre
  • Sébastien Martin
  • Anne Le Henanff
  • Benjamin Haddad
  • Nicolas Forissier
  • Eléonore Caroit
  • Charlotte Parmentier-Lecocq
  • Michel Fournier
  • David Amiel

Cette mosaïque donne un visage nouveau à l’action publique. Certains y voient une tentative de relance, d’autres une fuite en avant. Une chose est sûre : Sébastien Lecornu joue serré. Sa marge de manœuvre est mince. Le dernier gouvernement a tenu à peine 14 heures avant de tomber. Cette fois, il doit tenir la ligne, éviter une motion de censure et préparer un budget 2026 explosif.

Le gouvernement Lecornu II se réunit dès mardi matin 14 octobre 2025 en Conseil des ministres à l’Élysée. L’ambiance promet d’être studieuse, presque tendue. Derrière les sourires de façade, chacun sait que la moindre erreur coûtera cher. Les arbitrages seront scrutés, les décisions pesées. Lecornu devra manier autorité et diplomatie à parts égales.

Un pari risqué mais assumé

Derrière ce remaniement se cache une stratégie politique claire : reprendre la main sur un récit égaré. Emmanuel Macron veut un gouvernement capable d’agir sans promesse de campagne, sans ambitions présidentielles parasites. Un gouvernement d’action, pas de posture.

Sébastien Lecornu, plus jeune chef du gouvernement de la Ve République, joue sa crédibilité sur ce pari. Il doit rassurer les partenaires européens, convaincre une opinion fatiguée et tenir tête à des oppositions revanchardes. Le gouvernement Lecornu II sera jugé sur les actes, pas sur les discours.

Les prochains mois diront si cette équipe resserrée parvient à s’imposer comme un bloc solide ou si elle s’épuise dans les équilibres internes. Une chose est certaine : le pays, lui, regarde. Et attend.

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