« 135 €, 3 points et 3 ans de suspension du permis à cause de ce réflexe des automobilistes au volant »

Comprendre le permis à points évite les sanctions, protège votre conduite et renforce la sécurité routière française.

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Le téléphone au volant est devenu le compagnon invisible de milliers d’automobilistes. Un message qui s’affiche, une notification sonore, et la tentation d’un coup d’œil devient irrésistible. Ce petit geste, banal en apparence, fait pourtant partie des causes majeures d’accidents en France. On croit maîtriser, on se dit « juste deux secondes », mais la route, elle, ne pardonne jamais vraiment.

Le téléphone au volant

Le Code de la route est clair : aucun usage du téléphone au volant n’est autorisé, même à l’arrêt à un feu rouge. Le véhicule est encore considéré en circulation tant que le moteur tourne. Tenir son smartphone, lire un message ou simplement le manipuler suffit à commettre une infraction.

L’amende s’élève à 135 euros, accompagnée d’un retrait de 3 points sur le permis. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Si l’usage du téléphone s’ajoute à une autre infraction par exemple un franchissement de ligne continue, les forces de l’ordre peuvent retenir le permis immédiatement. Une suspension de trois ans est même possible dans certains cas.

Cette sévérité peut sembler excessive, mais elle s’appuie sur une réalité. Un conducteur distrait par son téléphone multiplie par trois le risque d’accident. Une seconde d’inattention à 90 km/h équivaut à 25 mètres parcourus à l’aveugle. Autant dire que le danger se joue à chaque regard vers l’écran.

Le permis à points, une mécanique implacable

Le système du permis à points repose sur un principe simple : responsabiliser. Chaque conducteur commence avec 12 points. Chaque erreur en retire une part. Une petite faute coûte peu, mais l’accumulation devient redoutable.

  • Un excès de vitesse de moins de 20 km/h fait perdre 1 point.
  • Une ceinture oubliée, 3 points.
  • Conduire sous l’effet de l’alcool ou de drogues, jusqu’à 6 points.
  • Et, bien sûr, l’usage du téléphone au volant, 3 points aussi.

Ce mécanisme paraît arithmétique, presque neutre. En réalité, il peut bouleverser un quotidien. Perdre son permis, c’est parfois perdre son emploi, sa liberté de mouvement, sa vie sociale. Les forces de l’ordre disposent du pouvoir de retenir un permis sur-le-champ en cas de cumul d’infractions graves. Et dans le cas d’un retrait total, il faut attendre six mois avant de repasser l’examen, comme un nouveau conducteur.

Le plus frappant, c’est que la plupart des suspensions commencent par des gestes anodins. Une main sur le téléphone, un message rapide, un instant d’inattention. La chute est toujours plus rapide qu’on ne le croit.

Reprendre de bonnes habitudes

Le meilleur moyen d’éviter la perte de points, c’est d’apprendre à déconnecter dès qu’on entre dans la voiture. Le téléphone au volant n’a pas sa place dans un habitacle. Ni sur les genoux, ni sur le siège passager, ni même en main, « juste pour le GPS ». Quelques astuces suffisent à changer la donne :

  • Utiliser un support fixe si le téléphone sert à la navigation.
  • Activer le mode « ne pas déranger » avant de démarrer.
  • Prévenir ses proches qu’on ne répond pas en conduite.
  • Et si un appel urgent survient, se garer en sécurité, couper le moteur, puis décrocher.

Ces réflexes simples évitent bien plus qu’une amende. Ils épargnent des vies. Car derrière chaque statistique, il y a des visages, des familles, des drames évitables.

La route exige une attention pleine. Un conducteur concentré réagit plus vite, anticipe mieux, et réduit considérablement les risques. L’usage du téléphone au volant perturbe la perception, la coordination et le temps de réaction. Trois secondes suffisent pour rater un virage ou ne pas voir un piéton traverser.

Responsabilité et vigilance : les nouveaux réflexes

La réglementation n’a pas pour but de punir, mais de protéger. Le téléphone au volant symbolise le dilemme moderne : vouloir tout faire à la fois, tout le temps. Pourtant, conduire, c’est accepter une forme de déconnexion. Ce moment, entre deux points, devrait rester un espace de concentration, pas un prolongement de nos écrans.

L’éducation routière tend à réhabiliter cette idée. De plus en plus d’auto-écoles intègrent la gestion de la distraction dans leurs cours. Certaines compagnies d’assurance encouragent même les conducteurs à couper leur téléphone, en échange d’avantages tarifaires.

Changer cette habitude, ce n’est pas une contrainte. C’est une façon de reprendre le contrôle, de redevenir pleinement acteur sur la route. Le vrai luxe, aujourd’hui, c’est d’arriver à destination sans avoir risqué sa vie pour une notification. Et si, demain, on réapprenait simplement à conduire pas à communiquer ?

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