Solidarité. Depuis 10 ans, ces bénévoles parcourent 50 km par jour pour conduire Luc, atteint d’une maladie génétique, à sa maison de soins

Chaque jour, des chauffeurs bénévoles conduisent Luc Touchery cinquante kilomètres jusqu’à Plouha, offrant liberté, dignité et souffle.

Publié le

La solidarité des bénévoles sur l’accompagnement d’un patient prend ici le visage de Luc, un jeune homme atteint d’une maladie rare, et de ceux qui, chaque semaine, lui offrent un peu de liberté. Jean-François Rouxel et sa compagne font partie de ces volontaires discrets qui changent des vies sans tambour ni médaille. À chaque trajet, le même rituel, le même sourire qui illumine la matinée. Une histoire simple, pleine d’humanité, où le dévouement se raconte dans les détails du quotidien.

Solidarité des bénévoles sur l’accompagnement d’un patient

Tout a commencé par un appel de l’association Athéol. Luc, atteint d’une leucodystrophie, devait être conduit régulièrement de Lamballe à la maison d’accueil spécialisée de Plouha. Cinquante kilomètres à parcourir, une fois toutes les trois semaines, partagés entre quinze chauffeurs volontaires. Grâce à cette chaîne d’entraide, le jeune homme vit chez lui le soir, retrouve ses amis la journée, et garde un équilibre rare pour sa condition.

Cette solidarité des bénévoles sur l’accompagnement d’un patient a pris racine naturellement. « Quand on arrive pour le chercher, il sourit avant même qu’on ouvre la portière », raconte Jean-François. Une complicité s’est installée au fil des années. Pas besoin de mots pour se comprendre. Le silence de Luc parle autrement par un regard, un rire, un geste. Et sur la route, Radio Bonheur ou les chansons bretonnes de Gérard Jaffrès rythment la conversation.

Dix ans de confiance et de bienveillance

Derrière la simplicité apparente de ces trajets se cache une grande responsabilité. Au début, Jean-François avoue avoir eu peur. Peur de mal faire, peur de ne pas être à la hauteur. Conduire un fauteuil, gérer le trajet, surveiller chaque freinage. Mais avec le temps, la peur s’est transformée en habitude, et l’habitude en affection. « Luc me fait confiance, ça change tout », confie-t-il. Dix ans plus tard, cette solidarité des bénévoles sur l’accompagnement d’un patient tient toujours bon, portée par l’amitié et le respect.

Autour de Luc, une petite communauté s’est créée. Retraités, amis, voisins, tous unis par le même sentiment : celui d’être utiles. Ce n’est pas une corvée, mais une joie partagée. Chaque trajet devient une parenthèse de légèreté dans la routine, un moment qui fait du bien à tout le monde, conducteur comme passager.

L’entraide qui tisse des liens

Pour Thérèse Touchery, la mère de Luc, ces bénévoles sont bien plus que des chauffeurs. « C’est devenu comme une grande famille », dit-elle avec émotion. Quinze personnes se relaient, certaines depuis dix ans, sans jamais se lasser. Ils se retrouvent parfois autour d’une galette des rois ou d’un repas partagé, comme pour rappeler que cette solidarité des bénévoles sur l’accompagnement d’un patient dépasse largement les kilomètres parcourus.

Cette initiative aurait pu s’essouffler, mais c’est l’inverse qui s’est produit. En milieu rural, où tout le monde se connaît, la confiance circule vite. Une voisine conduit le mardi, un ancien collègue le vendredi. Chacun fait sa part, sans calcul ni attente. Et c’est peut-être ce qui rend cette aventure si belle : la simplicité du geste, la sincérité du don.

Quand un petit geste change tout

Pour la famille Touchery, cette organisation est bien plus qu’un confort, c’est une respiration. « On se sent entourés, soutenus, compris », dit la maman. Voir Luc partir avec le sourire, c’est leur plus belle récompense. Sans cette solidarité des bénévoles sur l’accompagnement d’un patient, il aurait probablement dû vivre en internat. Grâce à elle, il reste chez lui, entouré des siens, stimulé par cette attention collective.

Cette histoire prouve qu’il ne faut pas grand-chose pour changer une vie. Un trajet, un peu de temps, un sourire échangé. Ce sont ces gestes ordinaires qui construisent une société plus humaine. À l’heure où tout semble aller trop vite, ces bénévoles rappellent qu’aider, c’est aussi prendre le temps celui de regarder quelqu’un et de lui dire, sans mots, qu’il n’est pas seul.

Faites passer le mot : partagez cet article avec vos proches.