« Taxer les ultra-riches, Périco Légasse assène : “On finira par se rendre compte que Bayrou avait raison sur toute la ligne” »

Sur Estelle Midi, Périco Légasse tranche net : taxer les ultra-riches s’impose, et il l’affirme haut et fort.

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L’économie française tourne au ralenti. Entre la pandémie, la guerre en Ukraine et une inflation qui n’en finit plus, le pays a du mal à reprendre son élan. Le PIB reste coincé autour de 0,6 %, comme un moteur qui tousse. La consommation s’essouffle, les entreprises hésitent à investir, et le commerce extérieur reste fragile. Pendant ce temps, la dette grimpe sans freins, grignotant peu à peu la marge de manœuvre du gouvernement. C’est dans ce climat que certains remettent sur la table une idée vieille comme le monde : la taxe des ultra-riches.

La taxe des ultra-riches, un vieux débat relancé

François Bayrou, revenu sur le devant de la scène, pensait avoir trouvé la clé pour redresser les comptes publics. Il voulait une pause dans les dépenses, un gel des budgets, sans toucher aux retraites ni aux aides sociales. Un plan d’économie de 43,8 milliards d’euros, ambitieux, presque risqué. Il parlait d’« année blanche », un moment de respiration pour stopper l’emballement de la dépense publique.

Parmi ses mesures, deux avaient particulièrement fait parler d’elles : la suppression de deux jours fériés et la fin de l’abattement fiscal pour les retraités aisés. L’idée était d’alléger la charge sur les plus modestes en demandant un effort à ceux qui le pouvaient. Beaucoup ont grincé des dents, d’autres ont salué une initiative courageuse. Et au milieu de tout ça, la question de la taxe des ultra-riches revenait, inévitable.

Quand la fiscalité devient un symbole

Sur les plateaux télé, le sujet a vite enflammé les débats. Taxer davantage les plus riches divise toujours. Certains y voient un simple geste symbolique, une manière de flatter l’opinion sans résultat concret. D’autres estiment qu’il s’agit d’une évidence : les grandes fortunes doivent participer à l’effort collectif.

Périco Légasse, fidèle à son franc-parler, n’a pas mâché ses mots. Pour lui, Bayrou avait raison trop tôt. Il a rappelé que la taxe des ultra-riches n’était pas une punition, mais une forme de justice. « On finira par se rendre compte qu’il avait raison sur toute la ligne », a-t-il lancé en direct. Ses propos ont relancé une discussion que beaucoup pensaient enterrée : faut-il, oui ou non, demander un effort supplémentaire à ceux qui détiennent l’essentiel du capital ?

Une fiscalité à repenser pour la taxe des ultra-riches

Sur RMC, le ton est monté. Périco Légasse a insisté : la France doit revoir en profondeur son système fiscal. Selon lui, trop de privilèges s’accumulent en haut de l’échelle, pendant que le bas de la pyramide peine à respirer. Il a rappelé Mendès France, évoquant le courage politique disparu. « Ces hommes-là disaient le réel », a-t-il lâché, avant d’ajouter que ce réalisme n’avait plus sa place dans le discours politique actuel.

Pour lui, la taxe des ultra-riches pourrait être une brique de cette refonte. Pas un coup de massue, mais un ajustement équitable, destiné à rétablir un peu d’équilibre dans les comptes publics. L’idée ne date pas d’hier. Elle revient à chaque crise, chaque élection, chaque période de tension sociale. Et à chaque fois, le débat tourne court.

Entre idéologie et réalité économique

Sébastien Lecornu, désormais en charge, ne semble pas vouloir suivre cette voie. Selon Légasse, il cherche avant tout à maintenir ses appuis politiques, pas à chambouler la fiscalité. Pourtant, une réforme de fond paraît inévitable. L’écart entre riches et pauvres s’élargit. Les classes moyennes s’érodent. Et les services publics s’essoufflent.

La taxe des ultra-riches ne résoudrait pas tout, mais elle enverrait un signal clair : la solidarité n’est pas une option. Dans un pays où la moindre réforme met le feu aux rues, toucher au portefeuille des plus fortunés reste un acte explosif. Pourtant, beaucoup pensent que c’est la seule voie crédible pour restaurer un peu de justice fiscale.

À force de contourner le sujet, la France finit par s’enfermer dans ses contradictions. Les riches sont vus comme des coupables, les pauvres comme des victimes, et personne ne parle vraiment de solutions durables. Le vrai défi n’est pas de punir, mais de rééquilibrer. Trouver le courage politique de repenser un modèle à bout de souffle. Peut-être que la taxe des ultra-riches n’est pas la réponse unique. Mais elle reste, à chaque crise, la question qui refuse de disparaître.

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