La limitation de vitesse à 80 km/h en France c’est terminé : un retour à 90 km/h est acté à partir de cette date, voici les routes concernées

Après des années de polémique, l’Eure relance le 90 km/h sur certains axes, automobilistes soulagés mais prudents.

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Depuis six ans, la vitesse sur les routes secondaires reste un sujet brûlant. La limitation à 80 km/h n’a jamais fait l’unanimité. Beaucoup l’ont vécue comme une contrainte inutile plus que comme une mesure protectrice. L’annonce du retour du 90 km/h en France, amorcée par le département de l’Eure, redonne un souffle à ce vieux débat qui divise automobilistes et pouvoirs publics.

Pourquoi parler du retour du 90 km/h en France ?

Instauré pour sauver des vies en abaissant la vitesse moyenne, le 80 km/h n’a pas tenu toutes ses promesses. Dans certaines zones rurales :

  • la circulation est fluide,
  • les accidents rares,
  • et les habitants peinent à comprendre l’intérêt d’une règle jugée uniforme et rigide.

Les élus locaux réclamaient plus de souplesse. Dans l’Eure, la décision a été prise d’adapter la limitation aux réalités du terrain. Seules les routes jugées sûres retrouveront l’ancienne vitesse. Ce retour du 90 km/h en France, du moins sur certains tronçons, marque un tournant : on ne raisonne plus uniquement à l’échelle nationale, mais au cas par cas.

Comment seront choisies les routes concernées ?

Avant de replacer des panneaux, il faut analyser. Dans l’Eure, une étude minutieuse de 420 itinéraires a été lancée. Chaque portion est examinée sous plusieurs angles : largeur, visibilité, densité de trafic, accidentologie. Les routes bien entretenues, peu fréquentées et relativement droites sont candidates au relèvement.

En revanche, celles qui traversent des villages, qui cumulent des carrefours dangereux ou un passé accidentogène resteront limitées à 80 km/h, parfois moins. Cette sélection, basée sur des critères précis, évite notamment d’appliquer un changement global aveugle. L’idée derrière le retour du 90 km/h en France est de combiner confort de conduite et sécurité sans imposer une règle uniforme à tous.

Le processus de mise en place

Modifier une limitation de vitesse ne se résume pas à changer deux ou trois panneaux. Chaque décision doit être validée par les commissions de sécurité routière. Les élus doivent aussi coordonner l’action avec la police. Il en est de même pour les collectivités et les associations d’usagers. Dans l’Eure, le coût de l’opération frôle les 200 000 euros. Cette somme est consacrée principalement au remplacement de la signalisation.

Le calendrier sera progressif. Une fois les itinéraires validés, les panneaux seront changés et la communication auprès du public renforcée. Les autorités savent qu’une mauvaise information peut générer des comportements dangereux. Le retour du 90 km/h en France doit s’accompagner de pédagogie pour éviter toute confusion entre zones encore à 80 et celles repassées à 90.

Ce que cela change pour les conducteurs

Pour les automobilistes, le bénéfice est clair : gagner un peu de temps sur des trajets réguliers, surtout en zone rurale. Sur de longs axes, passer de 80 à 90 km/h peut alléger le quotidien de milliers de conducteurs, notamment ceux qui utilisent leur voiture pour travailler. Ce sentiment de fluidité contribue aussi à réduire la frustration.

Mais la sécurité reste au cœur de la mesure. Les autorités suivront de près l’évolution de l’accidentologie après la mise en place. Si le nombre de victimes devait augmenter, les départements conserveraient la possibilité de revenir en arrière. L’approche est évolutive, ajustable, loin d’un modèle figé. Le retour du 90 km/h en France n’est pas une liberté totale, mais une adaptation surveillée.

Un mouvement qui pourrait s’étendre

L’Eure n’est pas seul dans cette démarche. D’autres départements observent attentivement cette expérimentation locale. Chacun pourra décider d’appliquer la même méthode, selon ses particularités géographiques et son réseau routier. Certaines zones rurales, où les trajets sont longs et les routes larges, se prêtent davantage à la mesure que les territoires urbains ou accidentés.

Si l’initiative s’avère efficace, le modèle pourrait s’étendre et transformer durablement la carte routière. Le débat ne se limite plus à une querelle d’automobilistes en colère contre une règle stricte. Il interroge la capacité de l’État et des collectivités à ajuster la réglementation aux réalités locales. Mais le retour du 90 km/h en France pourrait devenir le symbole d’une gestion plus souple, qui concilie sécurité et qualité de vie sur la route.

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