Les distributeurs de billets c’est officiellement terminé, voici la nouvelle méthode pour retirer de l’argent qui fait réagir

Une nouvelle alternative promet de transformer radicalement notre manière d’accéder simplement et rapidement à l’argent liquide.

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Les distributeurs automatiques de billets s’apprêtent à disparaître, marquant la fin d’une époque pour les usagers.

Les DAB tirent leur révérence. C’est une scène qui disparaît sans faire de bruit : celle du distributeur au coin de la rue, celui qu’on utilisait presque machinalement. En cet automne 2025, la fin des distributeurs de billets devient bien réelle. Trois des plus grandes banques françaises passent à autre chose. Pas un simple relooking. Un vrai changement de cap.

Et à leur place, arrive Cash Services, une solution hybride qui bouscule tout ce qu’on connaissait du retrait d’espèces. Le genre de petite révolution qu’on ne voit pas venir… jusqu’à ce qu’elle vous concerne directement.

Cash Services : vers une nouvelle manière de retirer son argent

BNP Paribas, Société Générale et Crédit Mutuel Alliance Fédérale ont décidé de faire cause commune. Leur idée : mutualiser les automates, alléger les coûts, mais surtout, simplifier l’accès au cash. Résultat : 7 000 nouvelles machines, estampillées Cash Services, vont s’installer dans tout le pays. Les premières sont déjà là. D’ici fin juin, on en comptera mille. Le double ou le triple d’ici décembre.

Visuellement, pas de choc. Dès l’insertion de votre carte, vous retrouvez l’univers de votre banque, comme si de rien n’était. Un choix volontaire pour ne pas perturber les habitudes. Olivier Fournier, à la tête du projet, le dit sans détour : l’idée, c’est que personne ne soit perdu devant l’écran.

Ce n’est pas juste un nouveau logo. Ces automates-là ne font plus que distribuer des billets. On peut y déposer du cash, encaisser un chèque, gérer quelques opérations du quotidien. Et surtout, peu importe que votre banque soit celle d’à côté ou non : les retraits y sont gratuits, pour tous les clients des trois réseaux partenaires.

Dans un monde où tout se digitalise, Cash Services joue la carte inverse : garder du concret, avec moins de machines, mais mieux réparties. Et pour les banques, c’est un virage rentable. Moins de maintenance, moins de frais, une logistique optimisée. En partageant l’infrastructure, elles allègent leur poids sans fermer la porte à ceux qui ont encore besoin de billets dans la poche.

Un souffle d’espoir pour les zones délaissées

Le grand défi reste là : éviter que la fin des distributeurs de billets ne creuse encore plus le fossé entre villes et campagnes. C’est justement sur ce point que Cash Services veut frapper fort. Une offre spéciale est prévue pour les collectivités locales.

Les communes sans agence bancaire pourraient retrouver un service de retrait à deux pas de chez elles. À condition de remplir certains critères : il faut un volume minimal de transactions, entre 2 500 et 3 000 par mois, pour que l’installation d’un automate soit viable. Une réalité économique qui peut sembler dure, mais qui garantit que le système tienne la route dans le temps.

Les maires intéressés peuvent candidater. Selon les cas, l’automate peut même être financé sans frais pour la commune, si elle dispose déjà d’un local et d’un vrai besoin identifié. Cette approche modulable, presque sur mesure, ouvre la porte à des villages jusqu’ici laissés à l’écart. Et elle redonne un peu d’autonomie à des habitants souvent obligés de faire plusieurs kilomètres pour retirer 20 euros.

L’initiative est encore jeune, mais elle pourrait changer la donne. Car derrière cette disparition discrète des DAB se cache un enjeu bien plus large : celui de l’égalité d’accès, partout, pour tout le monde.

Pourquoi les DAB s’éteignent à petit feu

On ne va pas se mentir : cette fin des distributeurs de billets, on l’a vue venir. Le sans contact s’est imposé, les applis bancaires aussi. Aujourd’hui, les gens paient avec leur montre ou leur téléphone. L’espèce recule, même chez les plus âgés.

Et maintenir un DAB, ce n’est pas gratuit. Ça coûte cher, entre la maintenance, le transport des fonds, les pannes à gérer. Surtout quand certains distributeurs restent presque vides une bonne partie du mois. Pour les banques, le calcul est vite fait. Fermer, c’est économiser.

Mais tout le monde n’est pas prêt à ce changement. Certains utilisateurs vivent encore dans un monde où tout ne passe pas par une appli. D’autres n’ont tout simplement pas le choix. Et il arrive même que le distributeur « bug », ne rende pas les billets, vous laisse dans l’embarras. Des incidents qui obligent parfois la banque à dédommager.

En parallèle, la désertification bancaire s’accélère. Moins d’agences, moins de conseillers, et souvent… plus de DAB du tout. Les quartiers populaires et les villages isolés paient le prix fort. C’est là que Cash Services pourrait avoir un vrai rôle à jouer : maintenir l’essentiel, sans reconstruire l’ancien modèle.

Un modèle hybride entre le tout numérique et le besoin réel

Derrière tout ça, il y a une tendance de fond. Les banques arrêtent de se faire la guerre sur les distributeurs. Elles coopèrent, partagent les outils. Moins de guichets, mais plus de logique. Moins de dépenses, mais un service toujours là, même allégé.

Avec Cash Services, on entre peut-être dans une nouvelle ère. Une forme de sobriété bancaire, où on ne multiplie plus les machines, mais où chaque retrait a encore sa place. Ce n’est pas la fin de l’argent liquide. C’est juste une autre façon d’y accéder.

Et si cette idée fonctionne, elle pourrait bien inspirer d’autres secteurs. Parce qu’à l’heure où tout se dématérialise, garder un pied dans le réel, c’est presque devenu un luxe.

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